1. |
Avant que la nuit
04:03
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Nous ne marcherons plus ensemble
Sur les remparts de nos vanités
Je partirai où bon me semble
Des étoiles noires dans mes poches crevées
Avant que la nuit nous efface
Avant que la nuit nous refasse
Je cherche des gens qui me ressemblent
Des restes d'âmes dans les cavités
Et je n'ai plus la voix qui tremble
Je m'éclaire jusqu'à l'hilarité
Avant que la nuit nous enlève
Avant que la nuit nous achève
Avant que la nuit nous épuise
Avant que la nuit nous dégrise
Avant que la nuit nous affole
Avant que la nuit nous recolle
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2. |
Nos personnages
04:05
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Tout ce qui te retient encore à bout de nerfs
C'est l'invisible main d'un insondable amour
Dans le maelström crevassé de barrières
Tout ce qui te retient respire au creux du jour
Et je te devine à travers
Les vagues de brume où rament nos personnages
Et toutes nos bonnes vieilles têtes à l'envers
Nos voix noyées dans les nouveaux messages
Tout ce qui se rature et s'écrit dans la chair
Tous les romans qui brûlent quand les mémoires s'effacent
Dans le maelström humain hérissé de colère
Tout ce qui te retient germe autour de tes traces
Et je te devine à travers
Les vagues de brume où rament nos personnages
Et toutes nos bonnes vieilles têtes à l'envers
Nos voix noyées dans les nouveaux messages
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3. |
King Kong
04:33
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Là haut dans la montagne, là-haut perché
Je me fous du fond de l'air
Qu'ils ne reviennent jamais me chercher
Je suis seul et sans colère
Plus jamais leurs villes vitrifiées
Leurs idoles, leurs nains dociles
Leurs poupées de papier glacé
Crevant les écrans tactiles
tac-tile-tac
Comme elle revient de loin
La belle envie de rien, juste être bien
Dans l'aventure où l'on meurt à la fin
Toute ta chaleur au creux de la main
Comme King Kong...
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4. |
Tout le monde
03:33
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Seul au bord de l'aube, en face de l'immobile abime
Tout ne tient plus qu'à un fil
Quand sur les visages se gravent les Trafalgar intimes
Je retourne à ma presque-île
Et je sens que tout le monde me traverse en passant
Et je sens que tout le monde a du feu dans le sang
Où que mon âme vagabonde, à la saison des pluies
Je sens bien que tout le monde vers l'horizon s'enfuit
Sous les épaisseurs d'espace, dans les angles impossibles
Débusquer un paradis
Quand les jours nomades s'amassent tout autour de la cible
Les sens demeurent interdits
Et je sens que tout le monde étale son océan
Et je fais comme tout le monde le tour de mon néant
Je me cogne à chaque seconde à des murs endormis
Et je bouge comme tout le monde, emporté par la vie
Et je rêve que tout le monde se reconnaisse enfin
Dans les yeux de tout le monde, retracer des chemins
A cent mille mille à la ronde avaler l'infini
Et je sens que tout le monde peut terrasser la nuit
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5. |
La violence
04:23
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Elle remonte dans les poings
Et je sens qu'elle me tient par les sens
Quand les assauts du vent du nord
Vont s'écraser sur les décors inutiles
Elle revient d'aussi loin que les âges reptiliens
La violence
Quand les créatures du dehors
Succombent à la loi des plus forts, sans mobile
Elle me rattrape en vol
Et je sens qu'elle me vole l'innocence
Quand les typhons travaillent au corps
Ma raison comme un mauvais sort, oripeau
Quand plus rien ne recolle les atomes qui s'affolent
La violence
Saisit d'un poing rageur l'aurore
La clarté qui rêvait d'éclore sous la peau
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6. |
Le trou bleu
04:27
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Si la nuit retombe au fond de nos yeux
En soupirs éventés
Retournons rêver au bord du trou bleu
Loin des palais hantés
Il n'y a plus de route dans la vallée
Il n'y a plus de murs autour du jour
Il n'y a plus de rage à ravaler
Il n'y a plus de prison, mon amour
Si les rossignols se font silencieux
Dans les jardins brisés
Retournons danser au bord du trou bleu
Le cœur atomisé
Il n'y a plus de cailloux à jeter
Il n'y a plus d'ombrage à envahir
Il n'y a plus de crime à racheter
Il n'y a plus de secret à trahir
Il n'y a plus de route dans la vallée
Il n'y a plus de murs autour du jour
Il n'y a plus de rage à ravaler
Il n'y a plus de prison, mon amour
Au bord du trou bleu.
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7. |
Mauvais sang
03:26
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Les anges incandescents décrochés du silence
Seront-ils assez vivants pour habiller ton absence ?
Dans la masse qui se meut entre les murs de verre
Nageant mieux que les dieux, je n'aurai plus à me faire
De mauvais sang
Mauvais sang
Les éclairs de tes yeux tomberont tout autour
De mon bocal plus creux qu'un antique chagrin d'amour
Je me laisserai prendre à nos propres reflets
Emportés sans comprendre, on n'se ferait plus jamais
De mauvais sang
Mauvais sang
Soleil de fin avril
Et nos têtes vers le sud se cherchent un peu plus loin
Des avatars fébriles rencontrés en chemin
A court de certitudes
Fidèles au défilé des illusions lucides
A se chercher encore
Dans les plus invincibles et les raideurs du corps
Loin des crépuscules vides
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8. |
13 novembre
03:10
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Si un jour vous quittez le camp des lâches
Retournez sur vos démons les kalachs
Laissez-nous danser autour des flammes qui nous éclairent
Laissez-nous parler d'amour et chasser nos colères
Qui de vous sait où nos esprits se cachent ?
Pour qui vous prenez-vous, petits "Apaches"
Paris est encore debout
Et toutes les peurs s'y perdent
Des tours d'ivoire aux égouts
Comme Paris vous emmerde
Qui croyez-vous emporter dans vos crashs ?
Ceux qui sont tombés à nos âmes s'attachent
Ils vont danser avec nous autour de vos zombies
Il n'y a personne à genoux devant vos yeux sans vie
Paris est encore debout
Et toutes les peurs s'y perdent
Des tours d'ivoire aux égouts
Comme Paris vous emmerde
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9. |
Nu l'écho
03:12
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Comme tout file en banderilles
Dans les débarras profonds
Et je traîne mes écoutilles
Dans cette petite ville sans nom
Nu l'écho, vers les cloisons béantes
Nu l'écho, sous les fenêtres nues
Souvent je m'en vais d'ici
Par des rues désenchantées
Comme le monde a rétréci
Dans ce carnaval raté
Nu l'écho, vers les plaines éplorées
Nu l'écho, dans les chapelles du jour
Nu l'écho, dans les belles logorrhées
Nu l'écho, dans les fleuves sans retour
Nu l'écho, dans les têtes qui se cognent
Nu l'écho, dans les couloirs pressés
Nu l'écho, dans le creux de la pogne
Nu l'écho, sous l'espoir caressé
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10. |
Le grand dehors
05:43
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Je n'ai plus le temps de fermer l'œil
Même le clair de lune tombe sur mes feuilles
Sans faire de bruit
petit matamore
Va-t'en d'ici
Retrouver le nord
S'élancer encore depuis le seuil
Au-dessus des routes, des écueils
Sans bousculer
Les lignes du décor
Partir nager
Dans le grand dehors
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